Existent des illustrateurs qui provoquent en moi un sentiment de vive admiration. Il y en a d’autres qui suscitent une jalousie malsaine – Brecht Evens fait parti de ce groupe-là.
Après Les Noceurs et Les Amateurs, Brecht Evens nous livre le roman graphique Panthère (paru Panter en hollandais). En véritable maître de l’aquarelle et de la gouache, il va peindre l’histoire d’une petite fille, Christine, qui perd son chat et les aventures qui suivront avec son ami panthère, le prince de Panthésia, Octave Abracadolphus Pantherius.
Ce n’est pas une adaptation de Calvin et Hobbes.
Loin de là, le confident est quand même une panthère – un prédateur aguerri. Brecht Evens aurait pu difficilement trouver un animal aussi adapté pour son histoire. Enfants trouveront peut-être amusants les jeux de couleurs qui vont investir les double-pages, mais derrière toute cette parade ce cache une histoire beaucoup plus sombre, d’un prédateur préparant sa proie.
Les Originals
Allez faire un petit tour à la galerie Martel jusqu’au 31 janvier. Y sont exposés les planches en gouache et aquarelle. Si vous vous sentez festifs, soutenez le travail de Brecht Evens et achetez une planche (ma préférée est à 11 000 €, pas moins :’) ). Il expose aussi des travaux faits avant Panthère.
Il est rare qu’un illustrateur me remplisse d’une telle jouissance. Partagez mon obsession et allez voir les travaux de Brecht Evens._
Bonus :